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Luzerne : des émissions de GES divisées par deux en six ans

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Coop de France déshydratation a dressé le bilan de l’année 2015 pour la culture de luzerne déshydratée, le 8 décembre à Paris. Et défendu l’intérêt environnemental de cette culture légumineuse riche en protéines. Le bilan carbone de la culture de luzerne est positif : «  Elle stocke plus qu’elle émet », affirme Serge Faller, directeur de Désialis, société proposant des produits déshydratés pour l’alimentation animale. Sur l’ensemble du processus aboutissant à la luzerne déshydratée (en comptant donc les différentes étapes de séchage, broyage et compaction), les émissions ont été réduites de moitié en six ans. C’est notamment la phase de préfanage, séchage naturel en amont de la déshydratation à proprement parler, qui a permis cette réduction et qui présente la meilleure marge de progrès en matière d’émissions. « Le monde a faim de protéine, commente Serge Faller. La hausse de production de soja et de tourteau de soja ne suffira pas. » Or, pour produire une tonne de protéine, il faut 1,315 hectare de soja, contre seulement 0,65 hectare de luzerne. Pour la même production, la luzerne permet donc de dégager pratiquement 50 % de surface pour d’autres cultures, ou des aménagements environnementaux. La France a produit 713 000 tonnes de luzerne déshydratée en 2015, sur 65 000 hectares.