Médiation inédite sur l’agriculture et l’environnement
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Lancement le 6 septembre dans l’enceinte du Conseil économique social et environnemental (Cese) d’une médiation inédite sur l’agriculture et l’environnement. Elle s’engage entre Farre (Forum de l’agriculture raisonnée et respecteuse de l’environnement), fédérant des organismes agricoles et des agriculteurs et France nature Environnement rassemblant 3000 associations de protection de la nature pour se concrétiser le 27 septembre à Paris sous la forme d’une journée d’échanges. Ouverte par Stéphane Le Foll et close par Delphine Batho, elle s’articulera autour de deux tables-rondes sur les algues vertes et les pesticides. Maître Francis Teitgen, médiateur, veillera à la qualité des échanges. Il a émis le souhait que la médiation puisse aboutir à un document commun où les désaccords entre les parties seraient précisément actés, les pistes de solutions évoquées, et pourquoi pas, des accords esquissés. Mais au-delà du 27 septembre, a-t-il rappelé, l’objectif du processus est bel bien de rendre pérenne une discussion actuellement compliquée. Si ces deux associations défendent chacune leur vision de l’agriculture, elles semblent mures pour un dialogue constructif et dans le respect de l’autre, ont-elles assuré. « Les seules solutions durables sont celles qui sont co-construites », n’a pas manqué de souligner Jean-Paul Delevoye, président du CESE. La campagne de communication très provocante qu’avait effectué FNE au moment de Salon de l’agriculture 2011 avait heurté une part du monde agricole, faisant paradoxalement prendre conscience de l’intérêt d’une démarche plus constructive. Christophe Grison, président de Farre souhaite sortir de cette « confrontation stérile ». Jean-Claude Bévillard, de FNE, souligne que « les algues vertes et les pesticides stigmatisent la difficulté du couple agriculture et environnement à s’entendre », couple qu’il juge « tumultueux mais pour autant inséparable ». « On ne va pas s’opposer systématiquement, il faut confondre nos points de vue », a-t-il complété. Erik Orsenna, écrivain sera le grand témoin de cette journée et livrera son analyse. « Je dirai ce qui est bien mais aussi ce qui est mal dans les positions prises (…) je veillerai aussi à ce que la question de la productivité soit centrale. Le déficit commercial de la France est le juge de paix. Sans l’agriculture, il serait bien plus important… » Restera aussi à statuer sur la question du temps nécessaire pour organiser les bonnes transitions. Un blog a été ouvert pour recueillir tous les avis sur ces deux dossiers : www.delacrispationalamediation.net