Méthanisation : l'agriculture « oubliée » par le groupe de réflexion national, selon l'AAMF
Le | Archives
À l’issue de deux mois de travail, le groupe de réflexion sur la méthanisation mis en place par Nicolas Hulot livrait ses conclusions le 26 mars Leur teneur n’a pas comblé les attentes de l’Association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF). Dans un communiqué du 28 mars 2018, cette dernière déplore que « seules trois mesures annoncées sur 15 concernent spécifiquement l’agriculture, secteur qui détient pourtant plus de 90 % du gisement méthanisable. » L’AAMF se réjouit toutefois de la professionnalisation de la filière, des adaptations réglementaires pour le développement d’engins agricoles roulant au bioGNV ou encore du mécanisme de garantie des prêts bancaires par la BPI.
Mélanges d’intrants : entre réserves et opposition
En revanche, l’AAMF estime que le format des appels d’offres proposé n’est « pas adapté à l’agriculture ». L’association s’oppose par ailleurs à deux des idées du groupe de réflexion : la possibilité de mélanger les intrants, comme les boues de stations d’épuration et les biodéchets, ainsi que la sortie du statut déchet pour le digestat. Les deux mécanismes sont jugés risqués en termes sanitaires.
Tonalité plus positive pour la FNSEA, qui « se réjouit du cap que se donne l’État en matière de développement de la méthanisation agricole. » Le syndicat émet toutefois les mêmes réserves quant aux mélanges d’intrants. Et prône l’ajout de mesure au panel proposé, notamment la contractualisation de l’achat de biogaz sur 20 ans, contre 15 ans aujourd’hui.