Méthanisation : une étude fait le point sur le potentiel de développement en 2030 et 2050
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L’Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie (Ancre) publie, le 17 mars, une étude sur le potentiel de développement des filières de production d’énergie à partir de la biomasse. Les auteurs y exposent notamment le fruit d’un travail bibliographique, qui leur permet de quantifier, à l’horizon 2030, les ressources de biomasse envisageables pour la méthanisation. Selon l’Ademe, la France peut produire environ 181,2 Mt d’effluents d’élevage par an, dont 40 % mobilisables, et 28 Mt de résidus de récolte ou d’herbe, dont 25 % utilisables. Il s’agit des deux plus gros gisements, devant les 16,25 Mt/an de déchets organiques ménagers (10 % mobilisables) ou encore 8,8 Mt industrielles (60 % mobilisables). Des pronostics variables à l’horizon 2050 Au-delà de la ressource, l’étude fait également un point sur les différentes projections réalisées à ce jour en matière de production d’énergie potentielle. Il est ainsi rappelé qu’une prospective de l’Ademe table sur 3,7 TWh/an en électricité en 2020, pour 6,4 TWh/an en chaleur. Le ministère de l’Agriculture, à travers son plan « 1000 méthaniseurs pour 2020 », vise une production de 2,4 TWh électriques, centrée sur les gisements agricoles. Plusieurs acteurs et observateurs de la filière ont travaillé sur l’horizon 2050. L’Ademe estime la production à 105 TWh à ce terme, contre 185 TWh pour GDF-Suez, ou encore 145 TWh pour Solagro. Une estimation de l’IFPEN (IFP Énergies nouvelles, anciennement Institut français du pétrole) situe le potentiel actuel de la France à 187 TWh, dont plus de deux tiers de déchets agricoles.