Michel Barnier au congrès FNE : l’urgence du dialogue
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__Signe des temps ou de maturité réciproque, conséquence du Grenelle de l’Environnement, le ministre de l’Agriculture était invité pour la première fois cette année au congrès de France Nature Environnement.__ Intervenant sur le thème qu’avait choisi la Fédération pour cette année 2008, « Quels territoires pour demain », Michel Barnier en a profité pour rappeler l’urgence du dialogue entre agriculteurs et associations de protection de la nature afin de « bâtir une nouvelle agriculture, plus durable, plus équilibrée, plus économe, plus autonome et participer ainsi à la construction et à la préservation de territoires robustes ». % %% « L’agriculture française a tout intérêt à cette nouvelle approche, a -t-il expliqué, car de tous les secteurs d’activité, elle est la plus dépendante des aléas climatiques. » De sa bonne volonté à oeuvrer pour un meilleur respect de l’environnement dépendra donc sa performance économique future. Rappelant que la Pac en était actuellement à une phase d’évaluation avant sa réforme fixée à 2012, Michel Barnier a expliqué qu’il s’appuiera sur cette réforme pour mettre en place des mesures qui devront permettre à l’agriculture de rester productive tout en étant plus écologique et garante de la biodiversité. A partir du premier pilier de la PAC, représentant 9 milliards d’euros, il souhaite notamment que soit favorisée une agriculture extensive, durable et qu’un soutien plus marqué soit apporté aux filières et aux territoires. A partir du second pilier, soit un milliard d’euros, il souhaite que soit encouragées les politiques de diversification et les pratiques « exemplaires », notamment la bio. % %% __Cinq grands chantiers écologiques pour l’agriculture__ %% % Afin d’atteindre ces objectifs, le ministre de l’Agriculture a exposé les cinq « grands chantiers écologiques » dans lesquels l’agriculture française s’est engagée : % %% . la forêt, avec la signature d’un protocole de travail avec la FNE et la filière bois, %% % . l’agriculture biologique avec la volonté de tripler les surfaces d’ici à 2012, de l’argent devant être mis dans le structuration de la filière et le développement, %% % . la performance énergétique des exploitations, qui devront consommer moins d’eau, moins de fuel, moins d’intrants, %% % . la certification des exploitations agricoles , qui doit être améliorée, sans devenir « une usine à gaz », %% % . le maintien voire la reconquête de la biodiversité. %% % Autant d’axes de travail qui font l’objet depuis le Grenelle de l’environnement de commissions opérationnelles qui se réunissent régulièrement, avant l’élaboration de nouvelles lois prévues pour cet été. DP