Référence agro

Mission d’information sur les pesticides : les auditions se poursuivent au Sénat

Le | Archives

Les membres de la mission ont quant à eux insisté sur la nécessité de contrôler le respect des obligations liées à ces traitements, notamment en ce qui concerne l’information préalable du public et les produits utilisés. Patrick Dehaumont, directeur de la DGAL, a rappelé qu’en 2011, l’utilisation des pesticides a fait l’objet de 6 000 contrôles. Les traitements par voie aérienne, dont l’interdiction et les dérogations possibles sont récentes, seront quant à eux pris en compte dans le plan de gestion des contrôles pour 2013. Des statistiques seront alors disponibles. Emmanuelle Soubeyran, chef du service de la prévention des risques sanitaires de la production primaire, a de son côté tenu à préciser que les dérogations sont annuelles et exigent donc une réévaluation. « Une donnée qui montre bien que nous sommes dans une logique de réduction du recours au traitement aérien. » Pesticides : des produits chimiques à utiliser protégés Le 10 avril, ont également été auditionnés Vincent Polvèche, directeur du groupement d’intérêt public GIP Pulvés, Jeremy Macklin, directeur général adjoint du groupe coopératif InVivo, et Irène de Bretteville, responsable des relations parlementaires de Coop de France. Vincent Polvèche a notifié que depuis 2009, date d’entrée en vigueur du contrôle obligatoire des pulvérisateurs, 64 000 contrôles avaient été réalisés, soit 20 % seulement d’un parc estimé à 300 000 matériels. « Je souhaiterais avoir une plus grande sensibilisation des agriculteurs, a-t-il précisé. Via une campagne d’information, mais également, au moins à titre d’exemple, par répression. » Jeremy Macklin a de son côté exprimé la volonté de voir structurés et clarifiés les conseils donnés aux agriculteurs en matière de protection lors de l’utilisation des pesticides. « Les agriculteurs s’équipent, mais mal. Or les spécialités phytosanitaires ne sont pas des produits de beauté mais bien des produits chimiques. Un changement de comportement est donc à générer quant à leur utilisation. »  (1) Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.