Œufs contaminés au fipronil : résultats rassurants pour l'enquête française
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Aucun usage des produits falsifiés contenant du fipronil et incriminés en Belgique et aux Pays-Bas n’a été mis en évidence en France. C’est la conclusion des enquêtes en élevage de poules pondeuses diligentées en France. Stéphane Travert a communiqué ces résultats, qu’il juge « rassurants », le 11 septembre.
Deux types de contrôles ont été conduits durant le mois d’août 2017 : des enquêtes documentaires par l’intermédiaire d’un questionnaire transmis aux éleveurs et des inspections de terrain ciblées dans certaines exploitations. Plus de 4500 élevages ont fait l’objet de ces investigations.
45 cas d’utilisation d’amitraze en dehors des modes autorisés
Ce vaste travail a été mis à profit pour dépasser le cas du fipronil, et dresser plus largement un état des lieux des pratiques en matière de traitements contre les poux rouges. Certaines pratiques ont justifié des investigations complémentaires, en particulier l’usage de produits vétérinaires à base d’amitraze, constaté dans 45 élevages, en dehors des modes d’utilisation autorisés. La molécule n’a toutefois été détectée dans aucun prélèvement effectué sur ces 45 élevages
« Une filière irréprochable », selon la profession
Avant la révélation de ces résultats, les présidents de l'APCA et la FNSEA étaient revenus sur le scandale des œufs contaminés, lors de leurs conférences de rentrée, les 5 et 6 septembre. L’occasion de souligner l’efficacité du système sanitaire français. « C’est de France qu’est venu l’alerte, alors qu’aucun éleveur français n’était concerné », remarque Claude Cochonneau. Christiane Lambert se montre également également positive : « La traçabilité œuf par œuf fonctionne. Je regrette juste, vu l’irréprochabilité de nos filières, la baisse de consommation d’œuf en août . »
Pendant un débat organisé le 31 août sur la contamination d’œufs au fipronil, de nombreux députés européens ont reproché aux autorités nationales d’avoir retardé leur signalement au système européen d’alerte rapide sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF). Ils appellent à l’amélioration du système de partage d’informations. Certains réclament des amendes ou des sanctions dissuasives pour les États membres qui ne partagent pas des informations cruciales en matière de sécurité alimentaire ainsi que pour les producteurs ou les fournisseurs frauduleux de produits antiparasitaires. S.Ay.