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OGM et effets à long terme : l’Anses confirme son avis sur l’étude de Séralini

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L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, Anses, considère que les conclusions rendues le 19 octobre 2012 sur l’étude de Gilles-Eric Séralini concernant la toxicité à long terme sur les rats du maïs OGM NK 603 résistant au Round-up, restent valables. En effet, publié en 2012, dépublié en 2013, le travail scientifique a été réactualisé et réédité le 24 juin dans  Environmental Sciences Europe. Une nouvelle publication qui a entraîné une saisine de l’Agence le 27 juin par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Dans son avis du 19 octobre 2012, l’Anses indiquait que les conclusions avancées par les auteurs étaient insuffisamment soutenues par les données publiées. Pour l’Agence, la nouvelle publication ne comporte pas de résultats de recherche supplémentaires. En revanche, certaines données brutes relatives à l’étude sont désormais accessibles. Certaines réserves déjà exprimées, liées au dispositif expérimental, ne sont pas levées, notamment en ce qui concerne le nombre de rats par groupe (10), la souche de rat utilisée (Sprague Dawley) et le fait qu’il n’y ait qu’un lot de témoins pour chaque sexe et qu’il soit de taille réduite. Par ailleurs, l’Anses estimait nécessaire de disposer des données biologiques sur les résultats pour avancer dans l’analyse. « Cette réserve est maintenue, car Séralini et ses confrères (2014) n’ont pas accédé à la demande de mise à disposition de l’ensemble des données brutes de l’étude formulée par l’Anses », déclare l’Agence.