OGM : vote définitif cette semaine
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__C’est un texte en tout point identique à celui rejeté par les députés le 13 mai qui sera à nouveau voté à l’Assemblée nationale le 20 mai et au Sénat le 22 mai.__ La commission mixte paritaire (CMP) réunie en urgence par le Premier ministre, François Fillon, le 14 mai a en effet décidé de reconduire le projet de loi, y compris l’article 1, très controversé. La CMP a donc choisi d’ignorer l’incroyable rebondissement survenu la semaine dernière à l’Assemblée, avec l’adoption de la motion de procédure déposée par le député communiste Chassaigne qui a bloqué de fait l’examen du texte. Le fort absentéisme des députés de la majorité et l’abstention de deux d’entre eux avait permis à l’opposition d’obtenir la courte majorité de 136 voix contre 135. Lors de ce nouvel examen, il sera impossible pour les parlementaires de déposer de nouveaux amendements. Toutefois, le groupe socialiste a annoncé le 19 mai qu’il défendrait une « motion référendaire » pour demander l’organisation d’un référendum sur le texte. Une requête qui n’a que peu de chances d’être adoptée, si les députés UMP jouent cette fois en rang serré. Le texte sera considéré comme définitivement adopté par le Parlement après le vote des sénateurs. D.M. __Rappel de l’actualité OGM du 13 mai __ __ Clameurs du coté des anti-OGM aux abords du Palais-Bourbon en cette fin d’après-midi du mardi 13 mai pour un gros effet surprise : le projet de loi sur les OGM vient d’être rejeté après l’adoption d’une motion de procédure PCF et à une voix près : 136 contre 135.__ Cette motion de procédure a été défendue par André Chassaigne, le dépositaire d’un amendement à l’article 1. Amendement sur les zones non OGM qui avait fait l’objet de tensions. La motion de procédure entraîne automatiquement la fin de l’examen du texte. Un coup politique, qui fait désordre au sein de la majorité présidentielle et remet sur le devants de la scènes les points de discordance sur ce dossier. Le projet, très contesté, a suscité une très forte mobilisation en séance de la gauche, alors que les députés de droite se montraient moins assidus. « La majorité des députés a considéré que le texte n’était pas correct, qu’il n’était pas abouti, qu’il ne fallait pas le discuter », s’est réjoui André Chassaigne à l’issue de la séance. François Fillon a décidé mardi soir de convoquer rapidement la Commission mixte paritaire (CMP) Sénat-Assemblée, et de soumettre à nouveau le texte « au vote des deux chambres ». Un texte qui a fait l’objet de 10 mois de débats.