Oléopro 2012 : Stéphane Le Foll veut mettre l’agriculture dans le débat environnemental
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C’est en ministre virtuel de l’Agriculture, dans l’attente de sa nomination officielle, que Stéphane Le Foll a visité le 20 juin le salon « Oléopro 2012 » à Sourches dans la Sarthe. Avec près de quatre heures de présence, Stéphane Le Foll a eu l’occasion de dévoiler une partie de la politique qu’il compte mener, et notamment en matière d’agriculture et d’environnement, un des thèmes majeurs du salon des oléoprotéagineux. Un bilan du Grenelle Si le ministre a promis de faire une évaluation et un premier bilan du Grenelle de l’environnement, il a indiqué qu’il souhaitait que la France soit en tête sur le développement de pratiques respectueuses de l’environnement, comme celles présentées sur les 30 hectares du site d’Oléopro, et à l’instar de l’agriculture écologiquement intensive. « Je serai là pour pousser et soutenir ces démarches », a-t-il indiqué. Xavier Beulin, président de la FNSEA, a insisté pour que « l’on mesure ce que l’agriculture a fait depuis trois ans en matière d’environnement. » Quant à la conférence environnementale que le ministère du Développement durable compte tenir en juillet, le ministre a affirmé que l’agriculture devait y avoir toute sa place. Des biocarburants européens Sur les biocarburants, Stéphane Le Foll a demandé de revenir à la raison et d’éviter « les excès ». « Ils ont une place si la production est hexagonale ou européenne, pour que les outils industriels ne fonctionnent pas avec des importations », a-t-il insisté. Une réponse partielle à Gérard Tubery, président de la FOP, la fédération française des producteurs d’oléagineux et protéagineux, qui avait quelques minutes plus tôt demandé que le cadre fiscal soit maintenu. « Nous avons besoin de vous sur le changement d’affectation des sols indirects, a-t-il par ailleurs indiqué. C’est un raccourci farfelu et très difficile à mesurer. » D’une manière plus générale, le ministre a tenu à indiquer qu'« il faut sortir de l’émotion continuelle en agriculture ». Et d’ajouter : « j’ai fait cette visite avec le souci de l’écoute, dans la manière dont j’entends conduire la politique. »