Pesticides et usages mineurs, un problème majeur
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Si la question des usages mineurs sur les produits phytosanitaires est prise en compte par le règlement européen 1107/2009, sa mise en application n’est pas encore totalement opérationnelle. C’est ce qu’a expliqué Jean-Claude Malet, spécialiste de cette question à la DGAL, à l’occasion d’un colloque organisé par Coop de France lors du Sival, le salon des cultures spécialisées, le 16 janvier à Angers (49). Des cultures particulièrement concernés par le problème : selon Jean-Claude Malet, 20 % des usages phytosanitaires en légumes ne sont toujours pas pourvus. Le rapport de la Commission européenne devant proposer un dispositif communautaire de coordination des usages mineurs, attendu pour le 14 décembre 2011, devrait finalement paraître en mars 2013. Il devra être validé par le conseil et le parlement européens. « Nous allons faire un lobbying poussé auprès du parlement pendant le premier semestre de l’année », a indiqué Luc Peeters, président du groupe de travail « Questions phytosanitaires » du Copa-Cogeca. Quoiqu’il en soit, des groupes de travail existent déjà au niveau communautaire et international. La France préside celui sur les usages mineurs dans le cadre du Codex alimentarius CCPR, qui dépend de la FAO, et dont la Thaïlande et le Kenya sont vice-présidents. En France, c’est la commission des usages orphelins qui recense les impasses techniques phytosanitaires et établit les plans d’actions. Selon Luc Peeters, les fruits et légumes représentent 60 milliards d’euros par an en Europe. « Ce n’est pas un problème mineur, mais majeur », conclut-il.