Référence agro

Petite méthanisation : pas de financements avant 2014

Le | Archives

Sept dossiers sur 14 déposés ont été retenus dans le cadre de l’appel à projets lancé par l’Ademe en mars 2012 sur la « petite méthanisation », soit des unités qui produisent moins de 75 Kwh. « Nous avons privilégié l’autonomie des projets et la stratégie de développement », a expliqué Julien Thual de l’Ademe, à l’occasion du colloque sur la petite méthanisation le 22 mars dans le cadre du salon Bois Energie Biogaz Europe, qui s’est tenu à Nantes du 20 au 22 mars. L’objectif de l’Ademe est de tester des procédés pilote afin d’attribuer les futures éventuelles aides vers les systèmes les plus intéressants. Un prestataire suivra les projets à partir de l’été 2013, et ce pendant un an. « L’Ademe ne financera donc aucune installation avant 2014 », insiste Julien Thual. 9000 euros le Kwh, en moyenne Parmi les atouts avancés de la petite méthanisation : l’autonomie de l’exploitation en matière de traitement de ses déchets, de création d’énergie pour les bâtiments, ou encore de formation d’un disgestat fertilisant ; la moindre lourdeur administrative ; et le coût comparativement aux grosses unités. « Il varie, dans les dossiers que nous avons, entre 5000 et 14000 euros le kilowatt-heure, avec un prix moyen de 9000 euros », explique Julien Thual. Pour Alain Guillaume, président de l’association des agriculteurs méthaniseurs de France, « la petite méthanisation doit être une opportunité pour l’exploitant, qui doit toutefois maîtriser les coûts. » En France, il existe actuellement une quinzaine d’unités. L’Allemagne fait figure de pionnier avec 77 installations, devant la Belgique, avec une quarantaine de sites.