Phytos jardins : Ségolène Royal vise l’interdiction du libre-service dès 2016
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« Ségolène Royal prévoit de présenter, dans le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, un amendement de dernière minute visant l’interdiction dès 2016 de la vente libre des produits phytopharmaceutiques destinés aux jardiniers amateurs. » C’est le message de Guillaume Roth et Jacques My, directeur général et président de l’UPJ, l’Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics, lors d’une conférence de presse le 25 juin 2015 à Paris. Le projet de loi, qui fait l’objet d’une procédure accélérée, doit encore passer au Sénat puis revenir à l’Assemblée nationale pour être adopté d’ici à fin juillet. Selon l’UPJ, le temps manque pour que cet amendement puisse donner lieu à discussion. Le projet de plan Ecophyto II fixe pourtant cette date au 1er janvier 2018. « Une écologie de bazar », selon les industriels Ségolène Royal a déjà profité du projet de loi pour avancer au 1er janvier 2017 l’interdiction d’utilisation des produits phytopharmaceutiques par les collectivités, prévue au 1er janvier 2020 par la loi Labbé. Jacques My dénonce « une véritable écologie de bazar », et stipule que cet acharnement ne protège en rien les jardiniers amateurs. Pour l’UPJ, s’attacher au classement toxicologique et écotoxicologique des produits plutôt qu’à leur origine, de synthèse ou naturelle, serait préférable. L’Union fait ainsi trois propositions pour aboutir à une sécurisation accrue du jardinage :
- vente des produits dans un espace réservé, seuls les produits ne disposant pas de pictogramme de danger seraient mis en libre-service ;
- développement et mise sur le marché de plus en plus de spécialités ne présentant pas de pictogramme de danger ;
- pédagogie auprès des jardiniers amateurs afin qu’ils sachent qu’il existe des produits moins dangereux en libre-service, et se détournent ainsi des produits classés.