Si la plateforme « Énergie verte », lancée par le think tank Farm Europe le 20 juin entend objectiver le débat sur les biocarburants, les thématiques dépassent cette filière : « Nous comptons, par exemple, un acteur très important de la méthanisation en Italie. Mais l’actualité nous pousse à ouvrir le dossier biocarburants en priorité », explique Luc Vernet, en charge des affaires européennes au sein de Farm Europe, contacté par Référence-environnement.

Une journée d’information au Parlement européen le 11 juillet

Les acteurs attachés à la filière européenne des biocarburants sont invités à parler d’une seule voix, au moment où la Commission envisage de mettre la pédale douce sur la première génération. « Ces biocarburants sont accusés de tous les maux, sur la base d’arguments pour le moins contestables, déplore Luc Vernet. Et les politiques s’appuient sur les attentes sociétales façonnées sur cette base pour orienter leur action. » La plateforme Énergie verte a vocation à inverser la tendance. Elle organisera dans les mois à venir différents évènements, à commencer par une journée d’information, le 11 juillet, au Parlement européen. Les eurodéputés doivent se positionner sur la proposition de la Commission durant l’été.

Pour une meilleure compréhension entres filières européennes

Pour un message plus clair, Farm Europe mise sur une harmonisation des positions. « Il y a une fragmentation qui dessert la filière, note Luc Vernet. Les Finlandais travaillent à partir de fibre de bois quand les Espagnols utilisent les résidus d’huiles d’olive. La démarche de la plateforme est aussi celle d’une compréhension mutuelle. » Des industriels d’Allemagne, de France, de Suède, de Lituanie et de Hongrie sont d’ores et déjà impliqués. Dont certains sont actifs aussi sur la seconde génération de biocarburants, « preuve que nous avançons bien au-delà des clivages », conclut Luc Vernet.