PME : l’éco-conception, c’est rentable
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__L’éco-conception se dessine comme un facteur de rentabilité et de compétitivité des entreprises.__ Les retombées économiques directes (augmentation de revenu et/ou baisse de coûts) et non tangibles (amélioration de l’image, relations avec les parties prenantes, développement de la créativité) liées à ce nouveau concept sont en effet encourageantes comme en témoigne la principale conclusion d’une étude franco-québécoise « L’éco-conception : quels retours économiques pour l’entreprise ? » réalisée sur 18 mois entre 2007 et 2008 par quatre enseignants-chercheurs, français et québécois. Y.R. Le taux de dissémination de l’éco-conception dans les PME est encore très faible. D’une part, c’est un sujet relativement jeune, la première norme internationale sur le sujet est sortie seulement en 2003. D’autre part, pour nombre d’entre elles, les PME n’ont pas suffisamment identifié l’intérêt stratégique de concevoir leurs produits à l’aune de l’environnement. L’étude franco-québécoise montre que la démarche d’éco-conception a un fort impact sur l’innovation de l’entreprise. 50 % des produits éco-conçus sont de nouveaux produits qui n’existaient pas auparavant, 40 % viennent remplacer des produits plus anciens enfin, 10 % viennent élargir des gammes déjà existantes. L’éco-conception répond également à une approche design puisqu’elle propose des objets plus économiques, plus faciles à utiliser, qui contribuent à l’amélioration de la qualité de la vie et qui, dans une moindre mesure, s’avèrent plus faciles à entretenir. En termes d’impact sur l’environnement, les éco-concepteurs ciblent prioritairement deux phases du cycle de vie des produits, celle qui correspond à la quantité de matière première utilisée et celle qui touche à la fin de vie du produit. Mais l’impact environnemental lié aux procédés de fabrication, au transport et à l’usage figurent aussi en bonne place dans leurs préoccupations.