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Pour Greenpeace, les pesticides en verger de pommes impactent le sol et l’eau

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L’ONG Greenpeace a publié le 16 juin une étude intitulée « Mettre fin à la contamination des vergers par les pesticides grâce à l’agriculture écologique ». Elle met en avant les pollutions des sols et de l’eau. Et préconise un changement de pratiques. Sur 85 échantillons prélevés en Europe, sol et eau confondus, 75 % en moyenne contenaient des résidus d’au moins un pesticide. Un focus sur l’Hexagone est proposé par l’antenne française de l’ONG. En moyenne, un pommier de France fait l’objet de 35 traitements. Sur cinq échantillons d’eau, quatre présentent des traces de produit phytosanitaire. Les molécules le plus souvent recensées sont l'acétamipride, le boscalid, le chlorantraniliprole, présentes dans trois échantillons. Aucun des six échantillons de terre n’était exempt de produit chimique. Les plus souvent détectés étant le boscalid, le chlorpyrifos et le fludioxonil, avec quatre occurrences. « Les producteurs en avance sur Greenpeace » Les producteurs de pommes ont apporté leur réponse le 16 juin, via un communiqué de l’Association nationale pommes poires (ANPP). Sans contester les chiffres, le communiqué stigmatise un rapport « sans argument fondé », et déplore un biais de communication. Le rapport, surtitré « Pomme empoisonnées », insinue qu’il y a des problèmes de qualité des fruits, quand les échantillons du rapport portent sur l’eau et le sol. « Les pommes françaises sont saines, conformes à la réglementation », affirme l’ANPP. La contre-attaque de l’association des producteurs porte surtout sur les actions préconisées par l’ONG, « déjà mises en place depuis plus de 20 ans par les producteurs. » Solution prônée par Greenpeace, la confusion sexuelle du ver de la pomme est appliquée depuis de nombreuses années dans la « quasi-totalité des vergers français », rappelle l’ANPP. Qui note également que l’ONG incite à l’emploi de molécules d’origine naturelle. Or, « certaines peuvent pourtant susciter une certaine inquiétude pour la santé des utilisateurs et pour l’environnement. »