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Préservation de la qualité de l'eau : l'UIPP répond à l'UFC que choisir

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C’est un mécanisme désormais rôdé. Comme après quasi chaque étude d’une ONG tournant autour des pratiques agricoles, les structures professionnelles remettent les points sur les « i ». C’est le cas de l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP), qui revient sur les assertions d’une étude UFC Que choisir publiée le 17 octobre, « S.eau.S » . Dans le viseur de l’association : l’agriculture intensive et une gouvernance de l’eau dominée par les intérêts agricoles et industriels. L’utilisation des pesticides est notamment pointée du doigt.

 Chiffres non-sourcés et confusions, selon l’UIPP

Dans un document publié le 20 octobre, l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) souligne une confusion des normes pour l’évaluation de la qualité des eaux de surface, des eaux souterraines et des eaux distribuées au robinet, entrainant « une erreur d’interprétation de la réglementation et un non-sens scientifique. » Concernant les eaux souterraines, l’UFC indique ainsi que « l’agriculture intensive est à l’origine de 70 % des pollutions en pesticides ». L’UIPP s’étonne de ce chiffre, « non sourcé et non fondé. »

Plus de traitements pesticides, mais moins de volume

Autre biais dénoncé par l’UIPP : selon l’UFC Que Choisir, l’utilisation des pesticides a augmenté de 18 % en cinq ans. « Un trompe l’œil », répond l’UIPP : c’est l’indicateur Nodu (Nombre de doses unité), correspondant à un nombre de traitements, qui connait cette évolution. En termes de volumes, l’UIPP, dont les adhérents représentent plus de 95 % du marché, annonce un recul de 17 % depuis 2008. Deux chiffres qui ne sont pas incompatibles : ils traduisent une augmentation des applications, mais à des doses plus faibles.

Enfin, l’UIPP rappelle que la « redevance pollution diffuse », prélevée sur les ventes de produits phytopharmaceutiques aux agriculteurs, s’élève à 133 M€ en 2017 : « Cette redevance est affectée aux agences de l’eau et finance l’intégralité du plan Écophyto à hauteur de 71 M€/an. »