Produits phytos et santé : rendre acteur l’agriculteur

((/public/MSA_web.JPG| |R))__« Les produits phytopharmaceutiques ne sont pas anodins justement parce qu’ils sont efficaces. Ils sont destinés à des professionnels qu’il faut accompagner et ne doivent pas être achetés comme une simple lessive »__, souligne Isabelle Delpuech, de Syngenta, en ouverture de la journée organisée le 23 mars par la MSA, sur le thème « Phytosanitaires : quelle place pour la santé des agriculteurs ». Pour Philippe Delval, de l’Acta, l’enjeu est de rendre acteur l’agriculteur par le biais de démarches collectives cohérentes. « Des formations qui donnent à chacun les clés de sa propre prévention », complète Laure Ledouce, de la CCMSA. Une prévention qui passe avant tout par une meilleure organisation du travail et une hygiène irréprochable. Or les opérateurs qui débouchent les buses à la bouche sont encore nombreux… G.G. “'Photo : De gauche à droite : Philippe Delval, de l’Acta, Isabelle Delpuech, de Syngenta, Laure Ledouce, de la CCMSA, Anne Labadie, de Limagrain.'” Autre leçon de la journée : ne pas compter totalement sur les équipements de protection individuelle (EPI), et notamment sur les combinaisons. Ces dernières, dont les normes sont en cours de révision, ne présentent qu’une efficacité modérée et restent de toute façon inadaptées au travail agricole donc peu portées. Les pulvérisateurs et tracteurs haut de gamme, qui apportent une meilleure protection, restent quant à eux coûteux et leur utilisation demeure inégale en fonction des secteurs agricoles. Il en est enfin de même pour l’utilisation des formulations de produits phytosanitaires : celles qui entraînent le moins d’accident sont plus chères. D’où l’intérêt de privilégier l’organisation et l’hygiène ! « Et de signaler toute intoxication grâce au numéro vert Phyt’Attitude (0 800 887 887) », rappelle la MSA. Les réseaux de surveillance permettent en effet de détecter d’éventuels produits pour lesquels les autorisations sont à examiner de plus près.