Protection des conducteurs de tracteurs vis-à-vis des phytosanitaires

__Des travaux menés par le Cemagref, et présentés lors du colloque organisé par l’ORP (Observatoire des résidus des pesticides), en mars à Paris, portent sur la protection des agriculteurs au cours des traitements phytosanitaires.__ La phase d’épandage peut en effet être source d’exposition aux produits. Pour se protéger deux options : soit collective (tracteurs équipés d’une cabine), soit individuelle (appareil de protection respiratoire, combinaison…), ce en conformité avec le code du travail (Art L-230-2). La solution la plus appropriée, souligne le Cemagref, consiste à équiper les tracteurs ou les automoteurs de pulvérisation d’une cabine en surpression alimentée en air filtré. Encore faut-il en évaluer l’efficacité. Ce qu’a réalisé le Cemagref, en lien avec des constructeurs. Au terme de 380 mesures, trois cabines sur huit ont présenté une efficacité de confinement supérieure à 99,5 %, toutes munis de filtres spécifiques phytosanitaires. C.D. Aucune de celles munies d’un filtre papier plissé n’a répondu aux exigences fixées. La méthode utilisée a été retenue au niveau européen et devrait aboutir à la mise en place d’une classification de 1 à 4 des cabines : niveau 4, protection contre les poussières, les aérosols et les gaz ; niveau3, contre les poussières et aérosols ; niveau 2, contre les poussières et enfin niveau 1, présence d’une cabine, pas de protection. En attendant, un conseil simple ! Pour les cabines à surpression, vérifier le niveau, car en présence d’une fuite son efficacité pour tomber en dessous de celles munies d’un filtre papier.