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Quarante millions d’oiseaux migrants passent en France

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((/public/oiseauxmigrants_web.jpg|oiseauxmigrants_web.jpg|R))Quarante millions. C’est le nombre d’oiseaux migrateurs, toutes espèces confondues, comptés sur les sites de migration français et saisis dans la nouvelle base de données Migraction (www.migraction.net), l’outil internet de la Mission Migration, depuis le 1er juillet 2008. Cette mission regroupe depuis sa création en 2006 des ornithologues et des associations de toute la France, sous l’impulsion de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). Elle s’efforce d’améliorer la protection du peuple migrateur et des espaces dont il dépend. P.X. En ligne depuis le 1er janvier 2008, le site web interactif de la Mission migration permet la saisie, la restitution et l’analyse des comptages en temps réel. On y retrouve le nombre d’oiseaux migrateurs identifiés à partir des principaux sites de migration français. %% % En comptant les oiseaux, à raison de 35 heures par semaine pendant trois mois en automne et autant au printemps, il faudrait plus d’un siècle à une seule personne pour effectuer les 91 681 heures de terrain qui ont été nécessaires afin d’arriver à ce total de 40 millions ! C’est grâce à la participation de bénévoles, appelés « spotteurs » (observateurs de la migration active) formés par la Mission Migration, et à l’intervention des salariés des associations de cette mission, que la continuité du suivi est garantie dans un délai record sur notre territoire. %% % % %% Par sa situation géographique, la France est, en effet, un carrefour extraordinaire pour la migration des oiseaux. Trois cols dans les Pyrénées-Atlantiques arrivent en tête pour le nombre total d’oiseaux intégrés dans cette base : Lindux (9,7 millions), Organbidexka (7,5 millions) et Lizarrieta (6,3 millions), suivi par le site des Conches (Ain - 3,3 millions), le cap Ferret (Gironde - 2,4 millions), Flavignac (Haute Vienne - 2,3 millions) et la Montagne de la Serre (Puy-de-Dôme - 1,5 millions). Quelques grands sites de migration, comme le cap Gris-Nez (Pas-de-Calais), où l’on suit pourtant la migration depuis 1956, manquent malheureusement encore à l’appel car il n’a été possible, pour l’instant, d’importer leurs archives de la migration automnale et printanière.