Recherche sur les semences : contradictions à tous les étages
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Le monde agricole, les pouvoirs publics et les associations écologiques attendent beaucoup des semenciers. Le Grenelle de l’environnent a fait ressortir des attentes autour d’une recherche offrant des plantes résistantes aux maladies, économes en eau, en fertilisants … et d’un autre côté des freins sont mis à la recherche. Pour Robert Pellegrin, président du Gnis, les professionnels ont besoin d’avoir une vision claire pour s’engager : « Nous croyons en la semence, mais il y a aujourd’hui beaucoup de contradictions et à de nombreux niveaux ». Premier exemple : la pénurie en alimentation. « On nous demande de produire plus et en même temps des barrières déployées nous empêchent d’atteindre cet objectif. Comment fait-on ? ». Autre contradiction, celle liée à la volonté de produire plus mais en réduisant les intrants . « La semence est l’une des alternatives fondamentales à la réduction des produits de protection des plantes or, on ne veut pas d’un maïs OGM résistant à la pyrale ! », témoigne-t-il. Par ailleurs, la recherche fondamentale classique a toujours existé pour la mise au point de variété de haute technologie, « mais le grand public le sait peu », déplore le président du Gnis. Le challenge est plus de créer aujourd’hui des variétés dont les performances durent dans le temps et de ne pas se priver des moyens pour les créer.