Référence agro

Réduire de moitié le rythme de consommations des terres agricoles d’ici à 2020

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Référence environnement : Quel est le calendrier fixé par Stéphane Le Foll ? Fanny Dombre-Coste. : Stéphane Le Foll attend un premier rapport pour l’automne, afin de préparer la loi d’avenir agricole sur des bases solides. L’objectif est clair : réduire de moitié le rythme de consommations des terres agricoles d’ici à 2020. Mais si l’objectif est partagé, l’état des lieux doit être précisé. Nous devons ordonner, accorder les chiffres dont nous disposons actuellement avant de formuler des préconisations concrètes. L’observatoire est issu du Grenelle. Il est logique que nous rendions compte à Stéphane Le Foll, mais nous collaborerons largement avec les services de Delphine Batho et ceux de Cécile Duflot. La mutualisation des compétences de chacun permettra de travailler avec efficacité. R.E. : Concrètement, comment procéderez-vous à cet état des lieux ? F.D.-C. : Notre méthodologie s’appuie sur un comité technique qui devrait se rassembler pour la première fois courant mai. La composition de ce comité est en cours, il comprendra un représentant de chaque organisme ayant participé à la mise en œuvre de l’observatoire : les ministères concernés, les syndicats agricoles, les organisations professionnelles, les associations de protection de la nature et de collectivités territoriale… La première étape sera de formaliser une terminologie commune à tous. Beaucoup de données sont inutilisables, prises seules : il faudra donc croiser les indicateurs dont nous disposons, en mettre de nouveau en place si nécessaire. R.E. : Passée cette première échéance, quelle seront les taches de l’ONCEA ? F.D.-C. : L’ONCEA est une structure pérenne. Nous resterons actifs jusqu’en 2020 pour suivre la consommation des terres agricoles, l’analyser, mettre en place des outils pour la réduire, tester l’efficience de ces outils. A terme, il est prévu que nous ouvrions notre champ d’action aux espaces forestiers et naturels. R.E. : Dans votre parcours, qu’est-ce qui a fait de vous une candidate naturelle à ce poste ? F.D.-C. : En tant que députée de l’Hérault, je connais bien le phénomène de croissance démographique, qui est important dans ce département, avec 11 000 habitants supplémentaires chaque année. Je suis familiarisée avec le défi du logement et de la préservation des terres agricoles en milieu périurbain. Dans la périphérie de Montpellier, nous avons ouvert un agriparc sur un domaine de 90 hectares pour permettre l’installation d’agriculteurs. Je suis sensibilisée aux thèmes abordés par l’ONCEA. *Voir notre article L’observatoire de la consommation des espaces agricoles est lancé