Rencontres parlementaires agriculture durable : investir pour enrayer la crise alimentaire

__« L’agriculture peut être d’autant plus efficace et performante en environnement qu’elle est à l’aise dans ses priorités et ses missions ». Sur fond de crise économique et alimentaire, retour donc pour Nathalie Kosciusko-Morizet en introduction des 4^es rencontres parlementaires de l’agriculture durable,__ le 22 décembre à Paris, sur les fondamentaux de ce secteur d’activité. Avec comme ligne à suivre : produire une alimentation de qualité en quantité suffisante. Ce colloque a pointé le nécessaire investissement dans l’agriculture des pays en développement afin de leur redonner l’auto-suffisance alimentaire. « Un dollar investi dans l’agriculture produit quatre fois plus que dans les autres secteurs », souligne Hervé Lejeune, sous-directeur général de la FAO. Il faudrait investir 30 milliards d’euros.» Soit 2 % des dépenses militaires mondiales. A.D. Pousser les investissements agricoles, produire partout ou cela est possible et jouer la complémentarité entre toutes les formes d’agricultures, la clé pour sortir de cette impasse ? Stéphane Le Foll, député européen, estime qu’il faudra s’appuyer sur toutes les agricultures du monde, dans leur diversité. Pour Xavier Beulin, vice-président de la FNSEA, « personne n’a intérêt aujourd’hui à ce que certaines zones du monde nourrissent les autres. Il y a la place pour une agriculture dédiée aux grands marchés alimentaires internationaux et pour une agriculture de proximité. »