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Résidus de pesticides dans l’alimentation : le taux de conformité progresse

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97,4  % des échantillons alimentaires analysés au cours de l’année 2009 au sein de l’Union européenne sont conformes aux limites maximales de résidus (LMR) autorisées, soit près d'1 % de plus qu’en 2008. Telle est la conclusion du troisième rapport annuel de l’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, sur les résidus de pesticides, publié le 8 novembre. Ce pourcentage de conformité s’élève même à 98,5 % si l’on ne considère que les produits provenant de l’UE. « Le dépassement des LMR a plus souvent été observé dans des échantillons provenant de pays situés en dehors de l’espace économique européen (6,9 % des échantillons) », précise en effet l’Efsa, qui signale par ailleurs que, compte tenu des connaissances actuelles, l’exposition à long terme comme à court terme aux résidus découverts dans les principaux aliments ne devait pas « engendrer de préoccupations pour la santé ». Les efforts de toute la filière agricole Pour l’UIPP, l’Union des industries de la protection des plantes, « ces progrès qui se confirment année après année viennent saluer les efforts de la filière agricole (agriculteurs, distributeurs, conseillers et fournisseurs), toute entière mobilisée dans le respect des bonnes pratiques phytopharmaceutiques ». Cette mobilisation collective devrait même, selon elle, permettre d’atteindre, dans des délais raisonnables, les 100 % de conformité. Générations futures, de son côté, met en avant la faible contamination des fruits et légumes bio : « seuls 2 % des échantillons bios analysés par la France contenaient des traces de pesticides, sans que jamais les LMR ne soient dépassés », contre 37,74 % des fruits et légumes issus de l’agriculture intensive analysés en 2009, dont plus de 3,1 % dépassant les LMR. L’association s’inquiète par ailleurs du pourcentage d’échantillons contenant plusieurs résidus : 25 % au niveau communautaire et 16 % en France. A noter que ces résultats proviennent d’analyses réalisées par les 27 États membres ainsi que la Norvège et l’Islande sur près de 68 000 échantillons prélevés sur 300 produits alimentaires, et que jusqu’à 834 substances actives ont été recherchées.