Le 49ème Salon International de l’Agriculture a accueilli, du 25 février au 4 mars, 681 213 visiteurs, soit près de 5000 de plus qu’en 2012. Le flux des citadins, venus en famille à la rencontre du monde agricole, a été incessant, chacun engrangeant une partie des messages diffusés au fil des stands. Autre défilé, période électorale oblige, celui des candidats à la présidentielle : pas moins de 14 qui sont venus présenter le volet agricole de leur programme. Leur déplacement, sur-médiatisé, a rendu pratiquement impossible tout contact, particulièrement avec Nicolas Sarkozy et François Hollande. Le SIA c’est aussi un lieu de brassage des différentes composantes du monde agricole. Du stand de la Confédération paysanne sont ainsi parties plusieurs manifestations anti-OGM et anti-pesticides, accompagnées en début de semaine d’occupations symboliques des stands de l’UIPP ou du Gnis. Les messages des ONG ont été largement relayées par les médias. Ce qui n’a pas rendu totalement inaudible celui porté par tous les professionnels présents : nous sommes des acteurs économiques majeurs des territoires, pourvoyeurs d’emplois et d’une production alimentaire en quantité, qualité, en phase avec notre environnement. Message que l’immense majorité des visiteurs a reçu 5 sur 5 ! Reportage dans les allées du salon. Catherine Deger
- Hall 1 - Le bien-être animal dans les élevages
De la vache Gasconne au porc de Bayeux, en passant par le mouton bleu du Maine, le pavillon 1 était l’occasion de découvrir les différentes filières d’élevage, et d’en apprendre un peu plus sur les pratiques et les produits associés. Au cœur du hall, le stand « Terre d’élevage, terre durable » exposait les liens entre élevage et environnement. Les thèmes abordaient aussi bien le rôle des prairies dans la régulation de l’effet de serre, la valorisation du fumier comme engrais naturel ou encore l’entretien des paysages et de la biodiversité. Le CIWF (Compassion in world farming) France et la PMAF, la Protection mondiale des animaux de ferme, étaient également présents, afin de sensibiliser et d’informer le grand public sur les différentes pratiques d’élevage. Les associations dénonçaient principalement les élevages de poules pondeuses en cage et les élevages porcins intensifs. Jessica Manichon (PMAF), explique que l’information se fait aussi à l’échelle des exploitations, que l’objectif est d’accompagner les éleveurs dans l’évolution des pratiques et de comprendre quels facteurs sont à l’origine des systèmes mis en place. Amélie Legrand (CIWF) souligne que le respect des animaux d’élevage est étroitement lié à celui de l’environnement, deux critères importants pour les consommateurs. L.A.
- Hall 2 - Végétal : l’environnement par les cultures
Campagnes et environnement était présent sur le stand de Farre, forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement. Une halte obligatoire à l’entrée du hall 2, dédié aux cultures végétales, où les visiteurs étaient conviés à donner leur avis sur ce que doit être, à leurs yeux, le lien entre agriculture et environnement. Sur le reste du Hall, peu de messages environnement à proprement parlé. Mais une communication sur les plantes et l’agronomie, reprenant les fondements de l’agriculture durable. « On a voulu être pédagogique et s’insérer dans les programmes des instituteurs et enseignants, indique Bernard Guidez de Passion Céréales. Lesquels peuvent d’ailleurs se procurer des documents pour leurs enseignements ». Même ligne chez Proléa, la filière des huiles et oléagineux, où l’ambiance était à la pédagogie, notamment vers les enfants. S.Ay
Sous le couvert sérieux d’une exposition d’organisations très institutionnelles, le hall 3 du Sia était en fait plus que jamais orienté vers la pédagogie et le naturel, aussi bien pour les enfants que pour les plus grands. Le ministère de l’Agriculture donnait le la de cette tendance avec un stand qui faisait la classe aux plus petits dans une ferme virtuelle respectueuse de la nature. En face, le ministère vantait aux plus grands les mérites de l’emploi dans le secteur agricole, mettant en avant les aspects environnementaux de ces filières « 100 % nature » pour attirer les candidats. Mais les adultes et surtout consommateurs n’étaient pas en reste d’explications, notamment sur l’agriculture biologique. Avec l’Agence bio, c’était tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le bio sans jamais oser le demander. Dans ce contexte de forte présence des produits bio, ceux issus d’Agri confiance, la démarche qualité pilotée par les coopératives agricoles, avait malgré tout plus de relief que les autres années. Leur présence était en effet plus visible sur un stand beaucoup plus grand de la coopération agricole réunie pour la première fois sous la bannière Acooa (Alliance des coopératives agricoles, association de Coop de France et de l’Union InVivo). L.C.