Santé animale en élevage bio : travailler la prévention
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« Place à la prévention. » C’est le message porté par cinq éleveurs en bio, réunis le 28 septembre à Retiers (35) lors d’une conférence du salon « La terre est notre métier ». Venus témoigner de leurs attentes concernant la santé animale, ils sont nombreux à invoquer le besoin d’un suivi global de l’exploitation par le vétérinaire, plutôt que des visites ponctuelles lorsqu’il est « trop tard ».
Régis Fresnay et Maxime Hupel, élevant respectivement des brebis et de volailles sont d’accord : « Un accompagnement vétérinaire via un groupe d’agriculteurs est souhaitable. » Les groupes constituent en effet pour eux un bon moyen d’échanger sur des problèmes sanitaires similaires, et sur leurs solutions. Anna Kerivel, éleveuse de bovins récemment installée, ajoute à cela une « envie d’être formée en santé animale pour être capable de gérer les premiers soins » par elle-même.
La qualité de l’eau est importante
Catherine Experton, membre de l’Institut technique de l’agriculture biologique (Itab), a présenté les résultats d’une étude, menée de 2012 à 2015 dans 85 élevages avicoles. Son objectif : identifier des facteurs de risques sanitaires et des pratiques d’élevage permettant de prévenir la survenue de pathologies dans les exploitations. 70 % des exploitants ont affirmé recourir à la phytothérapie, en préventif ou en curatif. S’ils sont conscients de l’importance de l’alimentation et de la gestion sanitaire de leur bâtiment, « la qualité de l’eau de boisson reste un point faible », affirme Catherine Experton. De fait, 15 élevages sur 85 ont révélé des problèmes sur les analyses d’eau. La solution : « Contrôler régulièrement la qualité de l’eau, et purger les canalisations pour éviter de les traiter », explique-t-elle.