Santé animale : un champ réglementaire élargi dans l’Union européenne
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Le vote a été très long, avec plus de 1100 amendements déposés. Le règlement sur la prévention et le contrôle des maladies animales a été adopté par les eurodéputés le 11 février. L’objectif est la prévention des maladies, le renforcement de la biosécurité, en prenant notamment en compte les animaux domestiques et la faune sauvage, et davantage de lisibilité dans les mesures de prévention. Les députés mettent l’accent sur l’amélioration des pratiques d’élevage et l’utilisation de médicaments vétérinaires. Ils ont proposé que les États membres assurent un meilleur accès à la formation professionnelle. Par ailleurs, les vétérinaires devront fournir des explications adéquates sur la manière d’utiliser les antimicrobiens de façon responsable. Selon le texte adopté, les éleveurs devront être soumis à des visites vétérinaires ou assurées par d’autres professionnels qualifiés pour contrôler la santé de leur cheptel et stopper l’apparition et la propagation de maladies dans l’UE. Si la fièvre catarrhale ovine, la peste porcine africaine et l’influenza aviaire ont été particulièrement citées, la liste exhaustive des maladies sera annexée au règlement, avec les mesures qui devront être prises. « Cela va permettre d’avoir de la lisibilité », indique Alain Cantaloube, coordinateur de la Fédération européenne pour la santé animale et la sécurité sanitaire (Fesass). Les nouvelles dispositions clarifient les responsabilités des agriculteurs, commerçants et de tous les professionnels concernés, au-delà des vétérinaires, qui doivent garantir que les animaux sont en bonne santé et empêcher l’introduction et la propagation de maladies. L’objectif est de répondre à l’absence de vétérinaire dans certaines zones. Les animaux domestiques et la faune sauvage sont également concernés par le règlement. « C’est une vraie avancée pour la santé animale », poursuit Alain Cantaloube. Les députés souhaitent que la Commission européenne soit habilitée à prendre des mesures urgentes, mais en permettant au Parlement et au Conseil de disposer d’un droit de contrôle sur les mesures adoptées et la possibilité de les rejeter.