Dans un communiqué du 3 août, l'Institut de l’économie circulaire insiste sur les atouts de la réutilisation des eaux usées : « Un potentiel sous-exploité, alors même que ses volumes augmentent pendant la période estivale dans des zones en stress hydrique. » L’Institut s’explique : les flux migratoires saisonniers, qui font bondir la population des villes côtières en été, créent mécaniquement une surconsommation locale et de fait, une surproduction d’eaux grises. Or, cette ressource est encore considérée en France comme un déchet.

Suivre les exemples italien et espagnol

De nombreux pays limitrophes en situation de stress hydrique historique, comme l’Espagne ou l’Italie, ont mis en place des stratégies de gestion de ces eaux, fondées sur la « Réutilisation des eaux usées traitées » (Reut), pour des usages allant de l’irrigation agricole à l’arrosage des golfs. Toutefois, une adaptation des normes et réglementations associées est nécessaire afin de voir émerger des projets, ajoute l’Institut de l’économie circulaire.

L’Institut réalise actuellement un état des lieux de la diversité des pratiques possibles sur le territoire français en identifiant les freins et leviers, en collaboration avec Suez.

Un plan de gestion nationale de l’eau doit par ailleurs être annoncé lors du conseil des ministres le 9 août.