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Sécurité sanitaire : la DGAL va renforcer les contrôles sur les productions végétales

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«  Les problèmes émergents à surveiller résident dans la chimie : perturbateurs endocriniens, effets cocktails, nanoparticules… », a souligné Patrick Dehaumont, directeur de la DGAL, lors d’une conférence de presse informelle tenue le 11 décembre. Le directeur général de l’Alimentation au ministère chargé de l’agriculture est revenu sur le bilan des plans de surveillance et de contrôle en 2012, qui conclut à un taux de conformité de 88,2 % seulement en matière de résidus de pesticides dans les végétaux, contre des taux de conformité de plus de 98 % dans les autres filières (voir actualité : 88 à 100 % de conformité dans les plans de contrôle de la DGAL en 2012). « Les plans étaient historiquement tournés vers les productions animales. Mais nous calibrons actuellement le plan 2014, avec une augmentation très significative de la surveillance globale et des volumes de contrôles ciblés en production végétale. La phytopharmacovigilance prévue dans le projet de loi d’avenir pour l’agriculture devrait également venir renforcer la sécurité sanitaire dans les productions végétales », a précisé Patrick Dehaumont. Le directeur général de l’Alimentation a tenu à rappeler que l’expertise française en matière de sécurité alimentaire est reconnue dans le monde entier. « La Chine vient prendre des conseils, la Russie préfère les produits français… ». Et de noter l’exemple de notre plan antibiotique, qui fait de la France le leader mondial en la matière. Le renforcement de la surveillance et des contrôles sur les problèmes chimiques émergents ne doit pas pour autant faire oublier les risques sanitaires anciens toujours susceptibles de resurgir. « D’autant que de nouveaux sérotypes peuvent arriver ». Le cas de rage détecté fin octobre sur un chat à Argenteuil rappelle que certaines maladies mortelles éradiquées en France peuvent toujours revenir et appelle à la vigilance.

  • Il l’a dit
« L’arrêté relatif à la mise en place du catalogue national des usages phytopharmaceutiques devrait paraître début 2014 », a précisé Patrick Dehaumont, directeur général de l’Alimentation au ministère chargé de l’agriculture. « L’enquête sur les fraises présentant des résidus de pesticides interdits se poursuit et des résultats sont attendus pour le deuxième semestre 2014. L’origine serait des plants contaminés importés de pays tiers. » « Stéphane Le Foll ne cesse de pousser l’Europe à accroître la traçabilité des viandes. Le règlement européen sur l’étiquetage des viandes devrait entrer en vigueur le 13 décembre. Aucun consensus n’a en revanche été trouvé sur le règlement relatif aux viandes en tant qu’ingrédient, les débats se poursuivent. »