Semences certifiée et environnement, le progrès invisible

La rencontre annuelle des utilisateurs et producteurs de semences certifiées de céréales à paille portait sur «  La semence certifiée, une garantie de satisfaction environnementale ». Alors que les ventes de ces semences ont sensiblement progressé lors de la campagne agricole écoulée, qu’un nouveau mode de financement de la recherche génétique est en gestation et que des discussions sont en cours sur une possible taxe sur les engrais minéraux, la section Céréales à paille du Gnis (1) entendait décliner les « plus » de la semence certifiée. Une enquête réalisée auprès de 600 céréaliers par l’institut BVA début 2013 a montré que les agriculteurs étaient de plus en plus sensibles à l’intérêt des semences certifiées pour la préservation de leur santé (51 %, + 7 % en un an) et de l’environnement (43 %, + 4 %). Cette prise de conscience a été très largement partagée par les intervenants au débat, pour lesquels une baisse du nombre de traitements fongicides ou des doses d’azote, sous réserve de ne pas nuire à la teneur en protéines, passe par la conjugaison des réponses agronomiques et génétiques. Expliquer simplement des choses compliquées Le « plus » environnemental de la semence certifiée se décline aussi au moment de l’application des traitements de semences, autant pour la santé des utilisateurs qu’en termes de qualité des semences, émission de poussières ou gestion des effluents, a développé Jean-Paul Moreau, chef marché semences chez Soufflet Agriculture. Il ne suffit pas d’être convaincu de la qualité du travail et des progrès réalisés par les professionnels. Encore faut-il les rendre perceptibles aux yeux du plus grand nombre. « Les progrès de la génétique sont invisibles, a souligné Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA. Et il est difficile d’expliquer simplement des choses compliquées. L’agriculture n’est ni la petite maison dans la prairie, ni Apocalypse now. Nous devons capitaliser sur ce que nous faisons de bien, et le dire. »