L’année 2019 marque, pour la démarche Demain la Terre, le lancement de deux nouvelles signatures. Elles ont été présentées le 25 février à l’occasion du Salon de l’agriculture. Toutes deux répondent à une même attente de consommateur : « Sans résidu de pesticide détecté » et « Cultivé sans pesticide de synthèse ». Un palier franchi en toute logique, selon Geoffray Cormorèche, président de Demain la Terre : « La réduction des usages de pesticides, c’est notre volonté depuis 15 ans. Des taux de résidus de pesticides inférieurs à la réglementation aussi. »

Signatures certifiées via des audits indépendants

« Sans résidu de pesticide détecté » cumule les obligations de moyens et de résultats. « À l’heure où plusieurs filières jouent la carte du zéro pesticide quantifié, rappelle Marc de Nale, directeur de Demain la Terre. Nous allons plus loin en plaçant la barre au niveau de la détection, plus fine. » Quant à « Cultivé sans pesticide de synthèse », l’étiquette implique de n’utiliser que les solutions utilisables en bio, telles que la réglementation les définit. Dans un cas comme dans l’autre, l’entreprise engagée se soumet à un audit indépendant.

Deux démarches cumulables

La démarche Demain la terre fédère treize entreprises actives sur le secteur des fruits et légumes, portant des engagements durables liés aux aspects sociaux et environnementaux. Onze d’entre elles sont déjà engagées, en plus du cahier des charges de base, dans l’une et/ou l’autre de ces deux signatures : cinq dans le « sans résidu », six dans le « cultivé sans pesticide », dont une dans les deux. Si les premiers audits seront effectués dès cette année, ces onze structures devraient être opérationnelles sur 2020. « La certification concerne des lots, pas forcément l’intégralité des volumes, précise Marc de Nale. L’objectif est d’avancer avec les producteurs. »

Plus de 160 agriculteurs approvisionnent les adhérents de Demain la Terre, soit 3100 hectares pour une production de 165 000 tonnes annuelles, environ 1,25 % de la production française.