SIA - Stéphane Le Foll : accepter que le bio est moins productif et plus cher

« Il faut accepter que dans la plupart des productions bio, il y a entre 20 et 40 % de volume en moins qu’en conventionnel », a indiqué Stéphane Le Foll lors de la conférence européenne organisée par l’Agence bio le 27 février au Salon de l’agriculture. Interpellé sur le fait que l’agro-écologie devait être l’agriculture biologique, il a insisté sur la nécessité de maintenir le niveau de production agricole et les rendements. C’est son rôle de ministre, a-t-il poursuivi. Et ce, d’autant que la population mondiale ne cesse de croître. Même s’il a reconnu les progrès réalisés en matière de niveaux de productivité de l’agriculture biologique, il a insisté sur le fait que de faibles rendements par hectare peuvent entraîner une disparition des forêts tropicales. « Le bio doit se développer mais il est un peu plus cher que les produits standards. C’est une réalité dont je dois tenir compte », a-t-il ajouté. Il a malgré tout réaffirmé son soutien à l’agriculture biologique, notamment par le doublement des aides via le deuxième pilier de la politique agricole commune et par le maintien du crédit d’impôts. Il souhaite la mise en place de filières afin de créer une vraie dynamique : « Certes, on est loin des objectifs de 20 % des surfaces en bio, mais avant d’y arriver, il faut créer des débouchés. » Il a annoncé la tenue d’un petit déjeuner bio, notamment sur la problématique du miel, en septembre, « et pourquoi pas avec d’autres pays européens ».