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SIA - Stéphane Le Foll, l’Odyssée végétale et le pacte de responsabilité

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C’est désormais un rituel. Chaque année, le ministre de l’Agriculture en exercice inaugure officiellement l’espace dédié aux productions végétales sur le Salon de l’agriculture. Un temps fort d’échanges entre les professionnels (1) et leur ministre, véritable marqueur de l’état de relations d’une année sur l’autre. L’intervention de Stéphane Le Foll, le mercredi 25 février, s’est inscrite dans une démarche plutôt consensuelle. La nécessité d’abandonner un objectif chiffré de réduction des intrants, avancé dans son introduction par Eric Lainé, président de la CGB, n’a pas été relevé dans la réponse du ministre. Pas plus que la référence à l’agro-écologie ou l’inadéquation entre acte de production et principe de précaution.  Stéphane Le Foll a préféré marteler son message sur la nécessité de produire plus. En tenant certes compte de l’environnement, mais sans l’opposer à la production. La version agricole du pacte de responsabilité passé avec le monde de l’entreprise. Un discours jugé positif par les professionnels, qui ne pouvaient finalement que réclamer sa mise en pratique. « Tous ces mots nous vont bien, il faut passer aux actes », a résumé Eric Lainé. Les ouvertures les plus rapides pourraient intervenir sur la directive nitrate et les mesures agro-environnementales sur les zones intermédiaires. (1) Les onze partenaires de l’Odyssée du végétal : Brasseurs de France, les betteraviers, le Cedus, Crédit Agricole, Farre, FranceAgriMer, Gnis, Passion Céréales, Proléa, UIPP et Interfel.

  • L’Odyssée du végétal, ferme moderne
Les onze partenaires de l’Odyssée du végétal se sont employés cette année à donner une vision à la fois de proximité et de modernité. Les visiteurs se trouvaient de plain pied dans un espace délimité par un sol parsemé de paille, pouvaient plonger les mains dans des sacs de semences, observer des mini parcelles de riz, tournesol ou blé, monter dans une moissonneuse batteuse et rencontrer les acteurs sur leur lieu de travail : l’UIPP dans le local phytos, les agriculteurs Farre dans la cour, Interfel dans sa serre, Passion Céréales dans la grange-atelier, le Gnis dans le stockage semences, Proléa dans l’atelier de transformation et les betteraviers se promenant au bras de miss Better. Le drone symbolisait la modernité de l’agriculture française. Une image qui a séduit la presse nationale, de très nombreux titres y allant de leur reportage. Un rendez-vous qui mérite vraiment d’être tenu.