Sitevi 2015 : biocontrôle et biostimulants à l’honneur
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Réduction des doses de pesticides ou d’engrais minéraux, les solutions de biocontrôle et les biostimulants étaient présents lors du Sitevi. Près de 55 000 visiteurs se sont rendus au salon des productions vigne-vin, olive, fruits et légumes, qui s’est tenu du 23 et le 25 novembre à Montpellier. Plus que des alternatives, elles sont complémentaires aux produits conventionnels issus de la chimie. « La protection des plantes s’appuie sur la chimie conventionnelle et il faut poursuivre les efforts d’innovation pour réduire l’impact environnemental des produits », affirme Olivier Savoldelli, directeur commercial de Philagro. Pas question pour autant de négliger le biocontrôle. « L’avenir réside dans la complémentarité de ces deux techniques », poursuit-il. Une stratégie identique chez Arysta et sa filiale Goëmar, qui comptent développer des solutions mixtes, combinant à la fois biocontrôle, biostimulants et chimie. Biostimulant : optimiser la fertilisation, mais pas seulement Un message qui s’applique également à la fertilisation. Les biostimulants n’ont pas vocation à remplacer les engrais conventionnels, mais à optimiser leur utilisation. « Avec le stimulateur de sol Explorer, la mycorhization est accentuée. Sur des cultures de maïs, l’apport d’azote a été réduit de 15 unités et celui de phosphore jusqu’à 25 unités avec ce produit », explique Didier Blin, directeur marketing et communication chez PRP Technologies. Et ce, avec une hausse de 4 à 5 % de rendement. Les atouts environnementaux de ces produits ne se résument pas qu’à la fertilisation. Ils aèrent les sols en stimulant les réseaux racinaires. « Ce qui conduit à moins de traction lors du travail du sol et moins de consommation de carburant, soit potentiellement une réduction des émissions de gaz à effet de serre », indique Didier Blin. Des racines plus étendues favorisent aussi le captage de l’eau. Des innovations au rendez-vous Le Sitevi a été l’occasion pour les sociétés de présenter des innovations en biostimulants et biocontrôle.
- Petite révolution dans le domaine de la confusion sexuelle en arboriculture. De Sangosse a lancé un diffuseur sous la forme d’un spray : Puffer CM-O. Le boîtier diffuse automatiquement les phéromones. Trois boîtiers par hectare en moyenne suffisent à remplacer les centaines de diffuseurs disposés habituellement sur les branches des arbres, selon l’entreprise. « Un gain de temps et de main d’œuvre », explique Johanna Sigel, chef de marché vigne, arboriculture et maraichage chez De Sangosse.
- En plus de sa gamme de produits conventionnels, Belchim lancera en 2016 un produit de biocontrôle sous homologation, dédié aux maladies du bois de la vigne. « Une préoccupation croissante chez les viticulteurs », témoigne Céline Putaggio, responsable Marketing Opérationnel.
- Du côté de la fertilisation, c’est la course aux autorisations de mise sur le marché (AMM) en matière de biostimulants. PRP Technologies a frappé fort en présentant une gamme de produits bénéficiant de deux AMM depuis septembre : un activateur de biomasse microbienne et un stimulateur de croissance et de développement des plantes. L’activateur de biomasse est intégré à un conditionneur de sol et le stimulateur de croissance, à la gamme foliaire et racinaire.
- L’entreprise OvinAlp mettait en avant Imis. « Il s’agit du premier agent chélatant naturel homologué en France », explique Caroline Durand, responsable produits et communication chez OvinAlp. Il est intégré aux six solutions foliaires commercialisées par l’entreprise.
- Italpollina présentait Quick-Link, un biostimulant racinaire liquide. L’entreprise compte sur la construction récente d’une deuxième unité de production en Italie pour, entre autres, accentuer la production de ce produit, explique Emmanuel Challet, responsable développement produits d’Italpollina France.