Un an après l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de son additif agronomique phare le GoActiv, Arysta a orienté ses messages autour de sa gamme de biostimulants lors du Sitevi qui s’est tenu à Montpellier du 28 au 30 novembre 2017. À l’occasion d’une conférence sur ce thème, Elisabeth Douce, responsable des affaires réglementaires biosolutions chez Arysta, a rappelé la nécessité d’une harmonisation de la réglementation européenne, actuellement en cours de révision, pour accompagner le développement de ce marché. « La reconnaissance mutuelle entre les différentes réglementations nationales ne fonctionne pas très bien », constate-elle. Si le projet de règlement témoigne d’une réelle avancée, des interrogations persistent, notamment « sur la méthode de désignation des organismes en charge d’évaluer les biostimulants, ainsi que sur la protection des données des entreprises ».

Aider à positionner les produits

Les biostimulants représentent 12 % du chiffre d’affaires d’Arysta, qui s’élève à 80 M€ en France sur la campagne 2016/2017. « D’ici à trois ans, nous souhaitons que les biosolutions, biostimulants et biocontrôle, contribuent à un quart de notre chiffre d’affaires », indique Christophe Richou, chef marché biostimulant et biocontrôle cultures spéciales. Ces produits s’avérant techniques à utiliser, l’entreprise insiste sur l’importance d’aider les agriculteurs à les positionner et à raisonner cet « investissement productif » sur plusieurs années. « Avec l’outil de diagnostic Oscar, qui sert à identifier l’impact du climat potentiel sur chacune de ses parcelles en fonction des stades végétatifs, les agriculteurs peuvent aller chercher les 5 à 10 % de rendement qu’ils perdent chaque année en positionnant les biosolutions aux périodes sensibles », explique-t-il.