Solagro envisage 10 000 méthaniseurs en 2050
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10 000 unités de méthanisations en France à l’horizon 2050. C’est une simulation qui s’appuie sur des éléments des deux scénarios phares de Solagro, négaWatt et Afterre2050. L’association était présente à Bordeaux le 1er juin lors du salon ExpoBiogaz, pour présenter les contours de ce pronostic. « Nous nous plaçons dans le contexte porteur d’une économie complètement décarbonée », précise Solagro.
De nouveaux gisements et débouchés
Ces 10 000 unités seraient réparties sur tout le territoire français, sans contrainte liée à la présence d’élevages : déchets et résidus végétaux, récoltes d’engrais verts et algues viendront compléter voire substituer les déjections animales. Des gisements qui n’entrent pas en concurrence avec l’alimentation. Pour les 130 TWh de biogaz produits chaque année à horizon 2050 dans ce scénario, Solagro table en grande partie sur l’injection dans un réseau reconfiguré et dont le maillage rapprochera les zones de production des bassins de consommations.
Le plan Emaa, pour énergie méthanisation autonomie azote, lancé par Stéphane Le Foll, avait pour objectif 1000 méthaniseurs en 2020. Ségolène Royal visait, en 2014, le cap des 1500 unités « en trois ans ». Selon le Commissariat au développement durable (CGDD) du ministère de l’environnement, 439 installations produisaient de l’électricité à partir de biogaz à la fin mars 2016.