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Space - Pratiques alternatives : le défi de la filière œufs

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En 2025, le marché de l’œuf en grande et moyenne surface (GMS) sera entièrement hors cage, assure Pacale Magdelaine, directrice du service économique de l'Itavi, l’Institut technique de la filière avicole, le 12 septembre lors d’une conférence organisée au Space à Rennes. Avec une étape : 55 % des marques distributeurs en 2020, selon une étude encore en cours politée par l’Itavi. La grande distribution et les industries agro-alimentaires ont publié ces derniers mois leurs engagements à bannir les œufs en cages. Un véritable tournant et un défi pour la filière oeufs.

Les discussions sont en cours avec les GMS

« Les discussions actuelles entre les fournisseurs et les GMS pour engager ce virage semblent plutôt constructives, poursuit Pascale Magdeleine. Les fournisseurs valident la faisabilité de ces annonces, qui pourraient aboutir à une plus forte contractualisation. C’est positif ». Les engagements annoncés par la restauration hors domicile, RHD, sont plus inquiétantes. « La RHD utilisent aujourd’hui plus de 95 % d’œufs de poules élevées en cage et la contractualisation n’est pas dans leur culture », alerte Pascale Magdeleine.

Du code 3 au code 2

Reste à savoir par quoi ces œufs, marqués du code 3, seront-ils remplacés ? Les discussions semblent privilégier une augmentation du code 2, soit des oeufs de poules élevées au sol, en intérieur, mais sans cage, avec au maximum neuf poules par mètre carré. Or, le consommateur ne s’attend-il pas à trouver dans les rayons davantage d’œufs de poules en plein air et, dans ce cas, accepterait-il le code numéro 2 ? Face à ces incertitudes, les éleveurs n’ont pas encore investi. La filière doit encore les aider à y voir plus clair.