Stockage de l’eau : 6 projets envisageables dans le bassin Adour-Garonne
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Sur le bassin Adour-Garonne, six projets de retenues d’eau sont envisageables d’un point de vue environnemental, sur une vingtaine examinés par le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) ainsi que le Conseil général de l’alimentation de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). Ils publient un rapport en la matière : retenues de stockage d’eau Bassin Adour-Garonne . Cinq projets nécessitent encore des études ou des adaptations légères, et deux sont difficilement envisageables, notamment celui de Vimenet (12). Cela supposerait que ce dernier soit utilisé pour l’irrigation et l’eau potable, mais il se heurte à une forte opposition locale, indique le rapport. Toutefois, tous ces projets sont envisageables économiquement du fait de la valorisation de l’eau d’irrigation. Retenues et DCE eau Dans le cadre du respect de la directive cadre européenne sur l’eau, les auteurs attirent l’attention sur les conséquences des barrages sur la qualité des rivières en aval car ils peuvent modifier les paramètres physico-chimiques de l’eau. La mission recommande de ne pas justifier la création d’une retenue d’eau par son « intérêt général majeur ». Si ce statut permettrait d’exclure les masses d’eau de la DCE eau, rien ne garantie son obtention. Le financement en question Parmi les améliorations, les auteurs souhaitent plus d’homogénéité sur le territoire. En effet, alors que certaines collectivités ne demandent aucune participation financière des agriculteurs aux investissements notamment grâce au niveau du financement public, d’autres réclament des participations ; certaines ont aussi mis en place des priorités d’accès à l’irrigation entre les différents types d’agriculture. Quoiqu’il en soit, la mission recommande d’améliorer la mutualisation des coûts d’investissement ainsi que des coûts de fonctionnement et de maintenance à l’ensemble des préleveurs. Les deux organismes proposent aussi de mutualiser les coûts d’irrigation au sein de la filière agricole, qui seraient gérés par les organismes agricoles, notamment pour assurer la disponibilité en eau pour les filières de qualité comme les productions de semences ou les fruits et légumes. Enfin, en l’absence de maîtrise d’ouvrage publique, le CGEDD et le CGAAER recommandent également la création d’un syndicat mixte ouvert avec la participation d’organismes agricoles de droits publics tels les Chambre d’agriculture.