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Surveillance et contrôle : la DGAL publie son bilan 2013

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Le bilan 2013 des plans de contrôle et de surveillance a été publié le 5 septembre sur le site du ministère de l’agriculture. Il se décline par filière et type de contaminants et donne une vision ponctuelle du niveau de sécurité sanitaire en France.
La majorité des 60 000 prélèvements réalisés en 2013 a été effectuée au niveau de la production primaire et notamment dans la filière des animaux de boucheries avec 63 % des prélèvements. Ainsi, en 2013 le taux de conformité de l’ensemble des plans varie de 94 % à 100 % pour la production animale. Pour la production végétale, il est de 91,3 %. Les non-conformités concernent soit des dépassements de LMR (2,6 %) soit des substances non autorisées sur la culture. Patrick Dehaumont, directeur de la DGAL, souligne toutefois que les 800 prélèvements réalisés au sein des filières végétales ne sont pas aléatoires mais décidés suite aux observations sur le terrain ; notamment dans le cadre des contrôles PAC où des irrégularités ont été notées. « Nous avons donc plus de chance de trouver des anomalies. » Ce sont majoritairement des erreurs de pratiques comme un non respect de délais avant récolte, ou encore la dérive du produit sur culture pour laquelle il n’est pas homologué.

Concernant le programme de surveillance de la résistance aux antimicrobiens, la DGAL note une stabilité sur les cinq dernières années de la résistance à E. coli en filières porcs et volaille, sauf pour les quinolones. Toutefois, 85 % des souches portent au moins une résistance. La résistance des Salmonelles est très rare et les services du ministère indiquent une diminution nette de la résistance aux C3G dans la filière poulet en 2013 (6 %).

La DGAL a décidé de renforcer son action en 2014 en augmentant le nombre de prélèvements et d’analyses en appui aux contrôles et par la mise en place d’un plan de surveillance de certaines productions. Par exemple, elle fera évoluer sa méthodologie d’échantillonnage sur une base bisannuelle, dès 2014 en volailles et en 2015 pour les porcs et veaux.

Cette orientation est inscrite dans la loi d’avenir agricole avec notamment la transparence des résultats et la possibilité de prendre des mesures d’urgence. « Nous avons l’un des systèmes de surveillance les plus efficaces en comparaison à d’autres pays ou Etats fédéraux car nous avons une approche structurée avec une chaîne de commande et la possibilité de réagir vite si besoin via les préfets, relève Patrick Dehaumont. D’ailleurs, nous recevons prochainement une délégation chinoise pour présenter notre modèle ».