Tech&Bio 2019, le Grab prépare son prochain programme de recherche quinquennal

Hasard du calendrier, le Groupe de recherche en agriculture (Grab) fêtait ses quarante ans le 18 septembre, pendant le salon Tech&Bio, à Bourg-lès-Valence dans la Drôme. Forte de plus de mille expérimentations menées, la structure reste tournée vers l’avenir. « Nous lançons une concertation de sept mois pour orienter notre prochain programme de recherche, qui devrait s’étendre sur cinq ans », précise Vianney Le Pichon, directeur du Grab. Le site internet de la structure, qui doit être lancé en octobre 2019, sera l’un des outils de la consultation, via un sondage prévu pour décembre.

Trois ateliers seront organisés entre fin 2019 et début 2020, avant une assemblée générale en avril, qui validera les axes de travail retenus. Vianney Le Pichon espère une participation active non seulement des partenaires du Grab, mais aussi des agriculteurs bio eux-mêmes. « La création de liens entre acteurs de la filière bio est aussi un objectif, affirme-t-il. À ce titre, le lancement en janvier dernier de l’unité mixte technologique (UMT) SiBio, qui vise à optimiser les échanges entre techniciens et chercheurs, pour la filière horticole, est un signal positif. »

Itab Lab, débuts prometteurs, mais…

Deux ans après le lancement d’Itab Lab au Tech&Bio 2017, l’édition 2019 était l’occasion aussi de faire le point sur cette association visant à fédérer les acteurs de la recherche en bio et à laquelle adhère le Grab. « Il y a du répondant, affirme Vianney Le Pichon. Nous avons fait de l’Occitanie une région pilote pour Itab Lab, et l’intérêt de centraliser la recherche bio est confirmé. » Cependant, le fonctionnement de l’association est perturbé par les actuels problèmes financiers de l’un de ses porte-drapeaux, l’Institut technique de l’agriculture biologique (Itab). « C’est une crise de croissance, détaille-t-on sur le stand de l’Itab, sans vouloir tomber dans l’alarmisme. Nous sommes de plus en plus sollicités, ce qui nécessite davantage de personnel, mais les ressources ne suivent pas forcément, ou pas assez vite. »