Terres Inovia chiffre les services écosystémiques du pois et de la féverole
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Alors que le plan protéines devrait être reporté à 2020, tous les acteurs des filières protéagineuses, de la recherche aux organismes stockeurs en passant par les semenciers, s’étaient donnés rendez-vous au carrefour « pois et féverole », organisé le 19 novembre à Paris par Terres Inovia. Malgré leurs intérêts agronomiques et environnementaux, les protéagineux, et plus spécifiquement le pois et la féverole peinent à décoller en termes de surface : 400 000 hectares aujourd’hui. « Nous devons viser 500 000 hectares supplémentaires de légumineuses d’ici à dix ans », estime David Gouache, directeur adjoint de Terres Inovia.
Raisonner les gains de marges à l’échelle de la rotation
L’un des principaux freins réside dans le peu d’intérêt économique de ces cultures. « Il se perçoit peu dans la marge annuelle de la culture. Les agriculteurs qui maintiennent cette culture dans leur rotation sont conscients de son intérêt agronomique », rappelle Anne Schneider, de Terres Inovia. En réduisant les besoins en azote des cultures suivantes et en réduisant la pression des bio-agresseurs dans le système de culture, le pois bénéficie pourtant aux autres cultures de la rotation. Terres Inovia a mesuré que dans un système colza/blé/pois/blé/orge, l’introduction du pois génère un gain de marge brute d’environ 60 €/an/ha, et ceux pour l’ensemble des cultures de la rotation
Cultures à valoriser sur le marché du carbone
L’intérêt économique du pois pourrait être accru par une valorisation sur le marché du carbone. « Un hectare de soja ou de pois émet environ 70 à 80 % de moins de gaz à effet de serre que du blé, soit environ 2,2 teqCO2 », souligne Anne Schneider. Sur un marché où la tonne est vendue à 25 €, Terres Inovia estime que l’intégration du pois dans la rotation rapporterait à l’agriculteur 10 €/ha/an. Terres Inovia propose de valoriser les atouts des légumineuses à graines dans une reconnaissance HVE ainsi que dans la labellisation bas-carbone des projets territoriaux de développement des surfaces de pois et féverole.