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Trois initiatives agricoles récompensées par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne

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Dans le cadre de son concours Le trophées de l’eau, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne a récompensé douze actions innovantes pour la protection de la ressource en eau, le 13 octobre à Orléans. Parmi elles, trois concernent le secteur agricole. La ville de Château Renault (37) a mis en place une station d’épuration dont les eaux épurées servent à l’irrigation des cultures, afin que les agriculteurs diminuent leurs prélèvements dans les nappes phréatiques. Un réseau d’irrigation enterré circule sur deux exploitations et permet d’arroser jusqu’à 150 hectares de cultures céréalières (blé, maïs) durant la saison chaude. Pour les agriculteurs, le bilan économique est positif : ils payent uniquement l’énergie pour pomper l’eau. L’économie en eau est de 136 000 m3 entre mi-avril et fin septembre. Des réunions régulières sont organisées entre les agriculteurs, la commune, et le cabinet Veillaux, qui contrôle la qualité de l’eau, du sol et apporte des conseils sur la rotation des cultures. L’outil d’aide à la décision Opti’maïs de la Fédération des agriculteurs biologiques de Bretagne permet aux producteurs de maïs conventionnels de tester des techniques de désherbage mécanique et de réduire en conséquence l’utilisation de produits phytosanitaires. « C’est une belle reconnaissance de son efficacité », se félicite l’association. Opti’Maïs aide les exploitants à observer les adventices sur leurs parcelles, connaître leur seuil de nuisibilité et définir leur propre seuil de tolérance de présence de ses adventices. Le GIE Ter Avenir (41 et 29) a été récompensé pour l’exportation des composts de Bretagne vers les zones céréalières du Centre. Depuis 2010, date de création du GIE et de la plateforme de stockage de compost dans le Loir-et-Cher, ce sont chaque année entre 15 000 et 20 000 tonnes de compost qui font le trajet entre le Finistère et le Loir-et-Cher, contre 4 000 tonnes auparavant. “En Beauce, cela fait près de 50 ans que l’on ne jure que par l’engrais minéral, explique Odile Deshayes, présidente de Ter Avenir. Il faut du temps pour changer ça. Avec le GIE, nous sommes certains que le lisier composté part de Bretagne. Il nous est donc possible de promouvoir l’organique chez nous puisqu’on est sûr d’avoir du produit. L’alimentation des animaux de Bretagne vient de nos plaines céréalières. Donc le compost doit revenir chez nous. Quand un camion arrive de Bretagne, il apporte de l’engrais mais repart avec de la paille.»