Un projet de règlement européen sur les mycorhizes

Les mycorhizes pourraient être une solution pour aller vers l’agro-écologie. « Ces champignons symbiotiques, qui favorisent la nutrition racinaire des plantes, notamment en phosphore, améliorent aussi la santé des plantes en les rendant moins sensibles aux attaques des pathogènes », explique Philippe Vandenkoornhuyse, chercheur à l’Université de Rennes 2 qui s’exprimait lors d’un colloque au Sival, le salon des cultures spécialisées, le 16 janvier à Angers. Les mycorhizes, présentes à l’état naturel dans les milieux, sont en nette diminution dans les zones agricoles. « Le travail du sol, l’utilisation de fongicides, la baisse de la biodiversité chez les plantes cultivées sont en partie responsables de cet appauvrissement », explique Philippe Vandenkoornhuyse. Douze demandes d’autorisation de mise en marché en cours Des sociétés se sont spécialisées en solutions mycorhiziennes à apporter dans le sol, au moment de la plantation. « Il y a actuellement douze décisions de mise sur le marché », ajoute Stéphanie Marthon-Gasquet, du bureau de la réglementation et de la mise sur le marché des intrants à la DGAL. Les mycorhizes sont actuellement homologuées en tant que matières fertilisantes et supports de culture. Un projet de réglementation européenne pourrait faciliter leur mise sur le marché. «  Il y aurait une dispense d’homologation nationale en se référant directement au règlement européen et en l’étiquetant sur le produit », poursuit Stéphanie Marthon-Gasquet. Les discussions sont en cours et le projet de règlement pourrait aboutir à horizon 2018.