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Une étude analyse les causes de l’échec annoncée de la DCE Eau

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Pourquoi le bon état des masses d’eau, définit par la directive cadre sur l’eau (DCE), ne sera pas atteint aux échéances prévues, soit en 2015. Un rapport commun des ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie, rendu publique le 11 janvier 2012, tente de comprendre les causes. Pour cela, une étude sociologique a été réalisée sur six bassins versants. Elle montre qu’il faudrait tendre vers des politiques plus cohérentes et aider les agriculteurs à jongler entre contraintes de productivité et respect environnemental. En effet, le manque de concertation de l’ensemble des parties prenantes, et la difficile présence des acteurs agricoles « dès l’engagement de la réflexion » conduit régulièrement à la contestation des décisions. De plus, certaines organisations professionnelles agricoles considèrent la contrainte environnementale comme une difficulté supplémentaire aux «  aléas de la conjoncture », et les politiques de l’état peinent à conjuguer soutien agricole et prévention des risques de pollution. Une démarche localisée Il s’agit d’adopter une démarche localisée, qui insiste sur les possibilités de négociations entre les différents acteurs, dont le rôle sera clairement définit. L’étude souligne l’importance d’intégrer l’évolution des pratiques agricoles et des systèmes d’exploitation, ainsi que les relations entre parties prenantes, à la mise en place des seuils de qualité de l’eau. Le « contrat social » proposé associe le changement des pratiques agronomiques à l’établissement d’un nouvel équilibre économique de l’exploitation : en plus d’étudier l’impact des pratiques agricoles sur l’eau de la manière la plus objective possible (par des experts extérieurs), il s’agit de « rémunérer le service environnemental attendu », avec des indices clairs, et « cohérents avec les caractéristiques locales ». Lien vers le rapport : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/CGAAER_10135_2011_Rapport.pdf L.A.