Une méthode pour évaluer les éliciteurs des défenses de la vigne

__La 7^e matinée des Œnologues organisée par la commission technique de l’Association des œnologues de Bordeaux a eu lieu le 20 mars sur le thème : vin et environnement quelle solution pour demain ?__ Un groupe de sélectionneurs suisses a présenté une nouvelle méthode d’évaluation des éliciteurs des défenses de la vigne. MNC Depuis 12 ans, dans le cadre d’un travail de recherche de sélection par hybridation classique de variétés de vigne résistantes aux maladies, la station Agroscope de Changins en Suisse a élaboré une méthode de tri préalable des candidats à la sélection. Ce tri est effectué à partir de plusieurs marqueurs comme le taux d’infection, la quantification de la sporulation ou encore celle des phytoalexines comme le stilbène. %% % En parallèle, et sur la base des mêmes marqueurs, 26 produits de l’industrie, de la culture biologique ou biodynamique ont été testés sur le cépage chasselas, réputé pour sa sensibilité aux maladies. Il ressort que seuls trois produits permettent de stimuler les défenses de la vigne par une stimulation de la synthèse de stilbène, composé toxique envers le mildiou et garantissent un taux d’efficacité anitifongique in vitro de 90 %. « Ces trois produits prometteurs, explique Katia Gindro, chef de ce groupe de recherche, sont les extraits de racine de rhubarbe, de racine de bourdaine et ceux de feuilles d’Aloe. » Et seuls les deux premiers ont un effet fongitoxique important contre oïdium et mildiou. A partir de ces résultats de nombreuses questions se posent si l’on veut aboutir à des développements techniques concrets sur le terrain  : quelles molécules sont actives dans ces préparations ? Quel est leur impact sur la santé ? Quelle standardisation et quelle place dans les plans de traitement ? Et surtout quelle formulation peut on envisager pour assurer un bon mouillage, une bonne pénétration et une bonne adhésion du produit au moment du traitement ?