Une révolution verte mais pas de révolution pour la création d’emplois en agriculture et écologie
Le | Archives
__Il n’y aura pas d’emplois générés par la révolution verte dans le secteur de l’environnement.__ C’est en tous cas le constat de la synthèse du financement et des effets économiques du Grenelle de l’environnement, réalisée par le ministère de l’environnement. Les lois de programmation relatives à la trame bleue et verte ainsi que les zones et espèces protégées ne créeront aucun emploi sur la période 2009-2020 et ce malgré d’importants moyens déployés. En témoigne l’augmentation de 17 % des crédits budgétaires sur le projet de loi des finances en 2009 avec des prêts à taux bonifiés alloués de 1,5 md€ aux collectivités territoriales pour protéger la biodiversité. Autre augmentation notable : celle concernant le doublement du crédit impôt consacré à l’agriculture biologique, passant de 2000 à 4000 euros avec la hausse de l’enveloppe destinée aux mesures agro-environnementales, de 36 M€ en trois ans, sans moyens humains supplémentaires. Les 500 000 emplois espérés d’ici à 2020 de la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement seront dès lors réservés pour 235 000 d’entre d’eux à la filière du bâtiment et pour 80 000 dans le secteur des transports. S.P. Concernant la réduction des productions d’ordures ménagères et l’orientation vers le recyclage, si un « fonds déchets » sera bien destiné à l’Ademe pour soutenir les investissements des collectivités locales, là encore, aucun emploi ne sera créé, même si 758 millions d’euros seront investis en trois ans dans le tri et le recyclage.