Avec l’EACDX2, Compo Expert signe une première en France : obtenir de l’Anses l’autorisation de mise sur le marché d’une solution bactérienne en tant qu’additif agronomique pour matières fertilisantes. Le 16 septembre, l’équipe du fabricant d’engrais a présenté dans ses bureaux de Levallois-Perret le projet de commercialisation de ce Bacillus, dont l’autorisation a été obtenue fin mai.

La nouveauté avec cette AMM : la possibilité de vendre directement un mélange contenant la bactérie et un engrais sous norme homologuée française NFU ou européenne CE. L’EACDX2 stimule le développement racinaire et facilite la mobilisation des éléments nutritifs du sol. Il sera commercialisé en mélange à deux engrais retard : le DMPPP et l’Isodur, deux produits des gammes de Compo. « La fertilisation associée, combinant des biostimulants et des engrais de précision, constitue une priorité de notre stratégie pour le futur », insiste Walid Saadé , PDG de Compo Expert France.

Atteindre 10 % de part de marché

Ces produits visent principalement les cultures de printemps, en particulier le maïs où la fertilisation starter est déjà bien développée. 1,5 million d’hectares sont aujourd’hui couverts par ce type de fertilisation, dont 120 000 par Compo Expert. « L’objectif avec cette gamme contenant un micro-organisme est de conquérir rapidement 10 % de part de marché et atteindre les deux millions d’hectares », indique Walid Saadé.

Les produits seront vendus par la distribution pour les semis de printemps 2017. Compo Expert compte aussi les étendre aux semis d’hiver, même si pour l’heure, l’utilisation d’engrais starter reste rare sur ces cultures. Les résultats sont toutefois encourageants d’après leurs expérimentation au sein des réseaux « Bonnes pratiques environnementales » (BPE). L’utilisation d’un engrais starter combiné à l’EACDX2 augmenterait les rendements de 4q/ha par rapport à une fertilisation utilisant un engrais starter de référence.