Verdissement de la PAC : les enjeux et défis des oléoprotéagineux
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A l’occasion d’une conférence de presse le 4 septembre, Gérard Tubéry, président de la Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux, FOP, a rappelé l’intérêt de ces cultures dans le cadre du verdissement de la politique agricole commune, qui prône notamment la diversification des cultures. « C’est la première fois depuis 1982 qu’un texte de base européen affiche la nécessité de réduire la dépendance des élevages aux protéines importées », note également la FOP. La latitude laissée aux Etats membre de recoupler 2 % des aides du premier pilier en faveur des cultures protéiques conduirait, selon la fédération, à une enveloppe de 150 millions d’euros. La FOP insiste pour que le budget soit orienté dans des dynamiques de filières réunissant les éleveurs, les organismes stockeurs et les industriels. Par ailleurs, si les légumineuses à graines peuvent être cultivées sur les surfaces d’intérêts écologiques, SIE, que les agriculteurs devront mettre en place sur leurs exploitations, la FOP demande que les contraintes d’implantations « ne soient pas telles qu’elles découragent les producteurs ». Proposition d’une MAE « gaz à effet de serre » Dans le cadre, cette fois-ci, du deuxième pilier de la PAC, la Fédération propose la création d’une MAE, mesure agro-environnementale, répondant à l’enjeu des gaz à effet de serre et ciblée principalement sur un taux minimum de légumineuses. La FOP reproche aux deux projets actuels de MAE « grandes cultures » et « polyculture élevage monogastrique », qui prévoient d’introduire au moins 10 % de légumineuses par an, les nombreuses contraintes, notamment en termes d’obligations de réduction de l’indice de traitement phytosanitaires, IFT.