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Les agriculteurs, assez confiants dans l’après-crise

Le | Decryptage-prospective

Si la crise du Covid-19 a entamé leur trésorerie, les perspectives à moyen terme et les projets d’investissements des agriculteurs, ces derniers gardent le moral. Ils restent motivés par les défis à relever. C’est ce qui ressort du « baromètre première vague », réalisé par Qasar.

sdr - © D.R.
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Comment les agriculteurs ont-ils vécu le confinement ? Quelles conséquences voient-ils pour leur activité suite à cette crise ? Le cabinet Qasar (1) a tenté de répondre à ces questions en interrogeant 398 agriculteurs dans son baromètre « première vague ». Après cinq semaines de confinement, les exploitants ne soulèvent globalement pas d’effets négatifs sur leur façon de produire. En revanche, des contraintes et des incertitudes ressortent. « C’est tout ce qui touche à l’économique qui est significativement impacté par la crise actuelle : trésorerie, perspectives d’activités à moyen terme et projets d’investissements », indique l’enquête. L’approvisionnement pendant la crise est aussi concerné, surtout pour les achats de matériels.

Motivés par les défis du futur

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Les agriculteurs, assez confiants dans l’après-crise - © D.R.
Les agriculteurs, assez confiants dans l’après-crise - © D.R.

Face à l’avenir, les agriculteurs motivés sont plus nombreux de 36 % que ceux qui, au contraire, manquent de motivation pour les défis à relever.[/caption]

Mais malgré ces craintes, les agriculteurs ne sont pas déprimés pour autant. Le camp de ceux qui gardent le moral est supérieur de 12 % à celui des agriculteurs plus moroses. « Plus encore, ils expriment une réelle motivation face aux défis à venir », soulignent les auteurs de l’étude. Les agriculteurs motivés par l’avenir sont plus nombreux de 36 % par rapport à ceux qui ne le sont pas. Ce constat s’applique aussi pour les secteurs très touchés par cette crise, comme la vigne, l’élevage laitier ou encore le maraîchage.

Changement de vision de la société

Ils sont nombreux à penser que ces dernières semaines pourraient changer l’image portée sur l’agriculture par la société et sur la prise en compte de son rôle d’activité nourricière. « Ce baromètre met aussi en valeur une augmentation de la fragmentation des différentes agricultures, avec, peut-être, de nouvelles tendance durables : les labellisés et les bios notent plus positivement les impacts de la crise sur leur métier, l’attraction des circuits courts et de la vente directe s’accroissant », souligne l’enquête.

(1) QASAR est un cluster de compétences Agri-marketing, constitué d’un réseau de quatre structures du secteur agri-agro : PBS, Care 4U, Cabinet Heiderich, Je vais le dire à ma mère.