Référence agro

Record de méthane atmosphérique en 2020, mais les émissions agricoles stagnent

Le | Decryptage-prospective

En 2020, le méthane atmosphérique a augmenté de 15,1 parties par milliard (ppb), soit la hausse la plus importante depuis le début des mesures atmosphériques, dans les années 1980. Et ce n’est pas l’agriculture la responsable. Le CNRS, l’université Paris-Saclay et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) publient, le 14 décembre, un communiqué dans lequel ils décryptent les phénomènes ayant provoqué les taux de méthane atmosphérique relevés en 2020. Les trois structures se basent sur un article paru dans Nature en octobre 2022, établissant que les émissions d’origine agricole ont stagné.

Les chiffres de l’année 2020 auraient deux causes. Une moitié de cette augmentation s’expliquerait par la hausse des émissions naturelles de méthane par les zones humides. L’autre moitié tiendrait, selon les chercheurs, à la présence moindre des radicaux hydroxyles (OH), qui sont les principaux responsables de l’élimination de méthane atmosphérique. Paradoxalement, c’est un ralentissement des émissions de polluants atmosphériques, dû au ralentissement de l’activité humaine pendant la pandémie, qui aurait causé cette réduction des OH.